Réflexions, spiritualité, coups de coeur... Poète et prophète sévissant sur Internet, le Moineau se réclame du Christianisme social et du Carrefour de Chrétiens Inclusifs, et ne demande l'autorisation de personne pour proclamer la bonne nouvelle de l'amour de Dieu révélé en Jésus Christ pour tous et toutes sans exception.

vendredi 24 juillet 2009

Ce tremblement de taire... [1/3]


Il y a des jours, comme ça, l'amour de Dieu vous tombe dessus sans trop crier gare; c'est bon, c'est chaud, et en plus c'est gratuit. On sent qu'on est aiméE, ou on s'en souvient, il fait soleil sur l'âme et vraiment, on soupirerait d'aise pour moins, bien moins que ça.

Il y a des jours, aussi, où l'amour de Dieu vous le recevez en surabondance, dans des lieux et des temps partagés. Expériences fortes, parfois marquantes, parfois plus éphémères, d'une retraite, d'un temps privilégié de réflexion et de partage, d'un séjour à Taizé... Le plus dur, nous le savons tous et toutes, c'est l'après, ce moment sournois où le retour au quotidien émousse, dissolvant dans le ronron plus ou moins heureux de nos habitudes le grand souffle que nous avons reçu. "Je reviens d'une rencontre entre pasteurs qui était si riche, me disais un jour H., je suis rentrée pleine d'énergie, et déjà, une semaine après, tout cela semble si loin!"
Nos ressourcements, aussi nécessaires soient-ils, nous font souvent vivre l'expérience, peu valorisante, du soufflé qui retombe.

J'aurais bien du mal à dire la richesse, la profondeur, l'intense beauté spirituelle et humaine qui se dégage des retraites annuelles du Carrefour de Chrétiens Inclusifs. J'y ai participé deux fois. La première fois, l'an dernier, le thème de la retraite était "Qui est ma famille", et justement, la découverte était de l'ordre de se découvrir une famille, un chez soi peuplé de frères et soeurs.
La deuxième fois, en mai dernier, j'anticipais de retrouver cette famille d'élection; je me disais "ce sera bien". Je ne pensais pas que la deuxième retraite pourrait me marquer davantage, ou même autant, que la première. Cela n'était tout simplement pas possible. Et pourtant...

Je suis rentrée de là secouée jusqu'à l'os.

Et brûlante d'une conviction. Il y avait de l'essentiel, de l'incontournable, dans ce que je me disais depuis quelques temps déjà : qu'on ne peut pas être chrétienNE sans que cela change tout, que l'Amour qui embrase doit être dit, partagé, annoncé, proclamé. Qu'il faut crier très fort que Dieu nous aime, toutes, tous, d'un amour fou, et que cela change tout.

Et il me semblait que ma vie devait, dès lors, changer. On ne peut que trembler de se taire, quand on a reçu l'Evangile en plein dans les tripes. Sinon, si on reste pareilLE, à l'étroit dans sa petite vie, confinéE dans ses peurs, quelLE témoin est-on de l'Amour reçu?


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