Réflexions, spiritualité, coups de coeur... Poète et prophète sévissant sur Internet, le Moineau se réclame du Christianisme social et du Carrefour de Chrétiens Inclusifs, et ne demande l'autorisation de personne pour proclamer la bonne nouvelle de l'amour de Dieu révélé en Jésus Christ pour tous et toutes sans exception.

dimanche 9 août 2009

[O] Ne le contristez pas

Dans les lectures du jour proposées aux catholiques, il y a ce très beau texte de Paul.


Ephésiens 4,30-32.5,1-2.
Frères, en vue du jour de votre délivrance, vous avez reçu en vous la marque du Saint Esprit de Dieu : ne le contristez pas.
Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté.
Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.
Oui, cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés.
Vivez dans l'amour, comme le Christ nous a aimés et s'est livré pour nous en offrant à Dieu le sacrifice qui pouvait lui plaire.

Ne pas contrister l'Esprit de Joie. Ne pas enfermer dans nos limites, nos regrets ou nos remords, nos petitesses.

Se laisser traverser par le souffle, par ce qui porte, c'est aussi faire disparaitre de nos vies tout ce qui peut faire barrage.

On s'attendrait, peut-être, à ce que l'apôtre nous dise que pour s'aimer les uns les autres, il faut être "gentil", et le texte en effet recommande ces vertus chrétiennes que nous connaissons : soyons charitables les uns envers les autres. "Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ." Mais cette recommandation, suite logique de celle qui vise à l'élimination de "toute espèce de méchanceté", n'est pas la première des choses à faire.

La priorité, ce qui vient d'abord dans ce texte, l'essentiel, c'est de ne pas contrister. Etre dans la joie. Et pour cela, éliminez toute amertume.

Ce qui nous tient éloigné du prochain, de Dieu, ce qui nous enchaîne dans le péché, ce serait donc, d'abord, l'amertume?

Oui, si nous y réfléchissons, oui, c'est peut-être bien, en effet, la première urgence : ne pas être amer. Déposer l'amertume, l'ôter de soi comme un vieux pull qui gratte, pour mieux, ensuite, apprendre, réapprendre, répandre de la douceur.

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