Réflexions, spiritualité, coups de coeur... Poète et prophète sévissant sur Internet, le Moineau se réclame du Christianisme social et du Carrefour de Chrétiens Inclusifs, et ne demande l'autorisation de personne pour proclamer la bonne nouvelle de l'amour de Dieu révélé en Jésus Christ pour tous et toutes sans exception.

samedi 8 août 2009

Je n'y arrive pas...

Non, décidémment, ni la compassion, ni l'écoute de l'autre ne sont mon fort.

Pourtant, je n'ai pas si mauvaise réputation. Il y a même des gens qui semblent apprécier ma compagnie.

Mais quand j'entends la parabole du Bon Samaritain, je sais une chose : je ne me serais pas arrêtée.

Non, je ne me serais pas arrêtée.


(Voilà un constat dont je ne sais trop que faire, pour le moment, mais,... constatons, déjà.)

3 commentaires:

chrichrine a dit…

ça a toujours été une de mes grandes interrogations... est-ce que je me serais arrêtée? Je crois que moi non plus...

Jean-Paul a dit…

Mais Jésus ne raconte pas cette parabole pour dire qu'il faut s'arrêter pour aider quelqu'un qui git blessé sur la route. Tout le monde sait que c'est mieux de le faire que de ne pas le faire. Quand Jésus raconte une histoire ou une parabole, c'est pour faire passer quelque chose de nouveau, à quoi on n'aurait pas pensé. C'est pour essayer de faire comprendre la Bonne Nouvelle, le Royaume qui est tout près, tellement près qu'on ne le voit pas.

A suivre

Jean-Paul a dit…

(Le Bon Samaritain - Suite et fin)

Comment interpréter ce Va et fais de même?

Il y a l'interprétation évidente, mais et on retourne quand un petit peu dans la morale moralisante.

Mets-toi à la place du blessé et agis comme tu voudrais qu'on agisse pour toi. Jésus a d'ailleurs formulé cette règle d'or Faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent qu'il n'a pas inventée, on la trouve dans le Talmud.

Mais on peut passer à un autre niveau, moins moraliste et plus motivant: Le prochain n'est pas celui qui dit ce qui est bien, qui accomplit les actes que la Loi religieuse prescrit, mais celui qui s'occupe réellement de celui qu'il trouve sur son chemin. A la différnece du Guide Michelin, ce n'est pas parce qu'il "mérite" un détour: c'est parce qu'il a besoin d'un prochain et qu'on est appelé à devenir son prochain.

Enfin, il y a encore une autre interprétation, qui n'exclut pas les précédentes:

Nous sommes appelés à laisser Dieu être notre prochain. Il est un Samaritain caché. On se fait une idée de Dieu, très haute, très lointaine, et on ne réalise pas qu'il est tout prêt de nous, qu'il ne demande qu'à nous aimer, nous soigner, nous restaurer. De même qu'il faut se considérer comme pauvre pour recevoir ses cadeaux. Comment ecvoir quelque chose de lui si on pense qu'on a tout. C'est exactement ce que Jésus reproche aux Pharisiens. Il faut accepter d'être malade pour être guéri.

Moralité: On ne s'approchera plus des autres pour faire le bien, par qu'on s'y sent obligés, à cause de cette maudite morale judéochrétienne - ou plutôt l'idée ultra fausse qu'on s'en fait. On s'approche des autres parce qu'on sait plsu ou moins clairement, confusément, que Dieu s'est approché de nous sans qu'on le lui ait demandé (comme le blessé inconscient), mais qu'ensuite on en a pris conscience et qu'on ne pourra pas faire autrement que d'entrer dans ce mouvement.

Parce que Dieu m'a tout donné gratuitement (en son fils unique), je donne gratuitement à mon tour. Et non pas: je donne pour que Dieu me donne, j'aime pour que Dieu m'aime ou du moins ne me punisse pas.
Pardonnez comme Dieu vous a pardonné, par vous êtes conscient de son pardon, et non pas pour être pardonnés.

Alors, contrairement à ce que les détracteurs de la théologie de la Grâce, prétendent, on n'est pas du tout dans une éthique laxiste.

C'est d'une simplicité biblique, non?